mercredi 3 décembre 2014

Challenges vous conseille d'épargner, Mesdames !

Quand j'ai ouvert mon compte Twitter, j'ai trouvé indispensable de m'abonner aux comptes de la presse économique en plus d'une sélection de comptes de la PQN (Presse Quotidienne Nationale). J'ai donc pris Les Echos et Challenges, et je reçois régulièrement des liens vers leurs articles. Bien m'en a prise : la semaine dernière, j'ai cliqué sur un lien édifiant, genre quadruple peine pour les femmes. Ou comment les patriarcaux se paient notre tête en toute impunité. Je vous résume l'affaire. Sachant, selon Challenges, appuyé sur une enquête HSBC (un bankster de volée internationale qui ne s'intéresse aux femmes que pour récupérer un peu de leur pognon, en l'occurrence), sachant donc que :

Les femmes, c'est à vie MOINS 19,3 % de salaire que les hommes (à niveau de postes et responsabilités égales, diplôme généralement supérieur, faut-il le rappeler ?), que du coup (mais il faut aussi rajouter les mi-temps "choisis" -tu parles !- ou non, et la précarité qui plombent les carrières des femmes et dont bénéficient les boîtes car cela les rend flexibles), leur retraite moyenne est de 833 euros par mois contre 1743 euros pour les hommes, que d'autre part, la part de leurs revenus consacrée aux dépenses quotidiennes du ménage est de 54 % contre 40 % pour les mecs qu'elles ont épousé, et qu'enfin, malgré toutes ces avanies, elles vivent 6 ans de plus en moyenne que les mâles, je vous le donne en mille, quelle est la solution proposée par Challenges ??? (Ils ont oublié l'âge de la Capitaine, mais vu l'exposé de l'étendue de la cata, c'est peanuts finalement) :

ÉPARGNEZ DAVANTAGE, MESDAMES ! 

Si ! Heureusement qu'on a Challenges pour nous dire à quoi nous "avons intérêt" dans la vie : nous "devons donc faire face à des besoins plus importants pour financer nos vieux jours" mais avec moins de moyens, hein Challenges ? Car du coup, pressurées, injustement mal payées et précarisées, nous n'épargnons QUE 63 euros par mois en moyenne, contre 110 euros pour les hommes français pour nos retraites, le cercle vicieux. Bon, donc, quand vous avez rapporté à la maison votre salaire de misère, en tous cas avec une différence injustifiable, sorte d'impôt patriarcal, que vous avez nourri tout le monde avec vos seuls deniers -acheté leurs indispensables côtes de bœuf "car ils font du sport, eux"-, il vous reste à jeûner pour mettre quelques sous de côté pour votre retraite. Serrez-vous la ceinture, bandes d'imprévoyantes, Challenges dixit. Pas un instant, la responsabilité des parasites des femmes que sont la société, le(ur)s employeurs, leurs conjoints, ne sont mis à contribution, priés de revoir leurs comportements inégalitaires et injustes, les femmes sont taxées d'imprévoyance et de légèreté. Double standard, double peine, et foutage de gueule en plus. Si vous ne me croyez pas, pour aller lire l'article de Challenges, il faut suivre ce lien.

Rappel : Mi-temps = demi-salaire = demi-chômage = demi-retraite. Chacune fait comme elle veut, mais moi je vais aller hacker deux ou trois trucs de banquiers ou d'autres, pour me calmer les nerfs : je ne sais pas encore quoi, mais je vais trouver en chemin. Comptez sur moi. Je trouve que j'y ai "intérêt" pour parler comme Challenges. 

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