jeudi 29 août 2013

Féministe et végétarienne


Pourquoi suis-je végétarienne (ou vegan) et féministe ? Pourquoi le féminisme et le végétarisme me paraissent-ils aller de pair ?

Le sexisme et le spécisme sont à l'origine de deux sortes d'objectivations et d'exploitations, ils sont tous deux des racismes, sans doute les premiers, puisque ce sont les deux différences qu'on a sous les yeux sans être jamais sorti de chez soi. Les féministes s'opposent à la misogynie et aux hiérarchies patriarcales : nous réclamons l'égalité plutôt que le contrôle. Les antispécistes végétariens rejettent ces mêmes objectivations et subjugations pour les animaux. Ils en dénoncent l'exploitation, au motif qu'ils ne nous appartiennent pas et que leur exploitation pose une question de morale.

Les femmes, sans doute affamées durant la proto-histoire, puis servant les hommes, se tenant debout pendant qu'ils mangent et qui, ensuite, prennent leur repas avec les restes quand ces derniers ont quitté la table : cela se passait ainsi dans les campagnes françaises au début du siècle dernier. Aux hommes la part du lion, aux femmes les restes, quand les hommes sont nourris et repus.

Stéréotypes sexistes autour de la nourriture : les femmes cuisent au four, les hommes grillent, occasionnellement, car de tous temps, la cuisine est la place dévolue aux femmes. Et, bien entendu, nous préfèrerions les salades et les pâtisseries au chocolat, pendant qu'eux auraient BESOIN de nourritures plus viriles, plus corsées et pimentées : sexisme de la nourriture.

Corps des femmes soumis aux diktats des structures patriarcales : diktat de la minceur, voire de la maigreur, anathème sur les "grosses", soupçonnées de non-contrôle et d'intempérance, de mauvaise santé. Les hommes peuvent s'empiffrer, les femmes doivent "garder la ligne" sous peine de jugements moraux humiliants. Le corps des femmes (leur champ de bataille à table aussi : il n'y a pas que le contrôle sexuel) est entièrement livré aux structures patriarcales  : presse féminine, publicité, médecine, cinéma..., toutes les productions culturelles véhiculent ce message. Trop ceci, trop cela, jamais bien. Femmes réduites à une apparence, avec les troubles alimentaires que cela provoque : anorexies, boulimies, modes idiotes comme en ce moment le thigh gap, recours à la chirurgie esthétique pour ressembler à des standards inaccessibles, car générés par une imagerie faite de retouches informatiques, l'arnaque absolue.

Corps de femmes objectivés et déréalisés -comme celui des animaux dans la viande. Corps réduits à la marchandise, fractionnés en morceaux dans l'industrie du sexe : pornographie et prostitution. Corps de femmes sans tête de la publicité.

"Nous n'allons plus pendre les femmes comme des pièces de viande"- Larry Flint
Dernier numéro tout viande de Hustler Magazine Juin 1978

Viande érotisée : femmes se léchant les lèvres ou les doigts de façon lascive dans toutes les publicités alimentaires, à moins qu'un rappel péremptoire ne leur ordonne de nourrir correctement (avec des steaks Charal) leurs garçons "qui font du sport et se dépensent, eux" !

L'élevage est l'exploitation exclusive du corps des femelles animales, les mâles étant considérés comme inutiles, voire parasites et gênants, ils sont massivement mis à mort dès leur naissance, quand on ne peut les utiliser (jeunes) pour leur viande. Femelles animales entassées dans des espaces concentrationnaires : poules pondeuses et truies en cage, vaches en bâtiments, assignées à la reproduction , violées, inséminées par un technicien, coincées dans une stalle, puis impitoyablement envoyées à l'abattoir (leur seul voyage où elle verront une seule et unique fois le soleil) quand elles seront bien épuisées par les gestations et les mise-bas, leur corps fatigués déclassés en plats cuisinés, bouillons et ingrédients culinaires. Les vaches, très maternelles, sont privées de leur veau dès la naissance pour que l'éleveur puisse bénéficier du lait.
Les veaux sont envoyés à l'abattoir, maltraités par des hommes insensibles, déshumanisés, sans empathie, qui les frappent, comme dans la vidéo ci-dessous prise par une caméra australienne : elle est en anglais mais les images parlent d'elles-mêmes !



Alors oui, il existe bien une superposition d'oppressions : sexisme, spécisme, renvoi à l'altérité par la création de l'Autre (cf billet prédédent), négation de sa qualité d'être sensible, souffrant, (humain pour les femmes), l'exploitation infernale de la force de travail des femmes et du corps des femelles animales forment consensus. Ils ne valent rien : une fois épuisés au travail, on les jette pour les remplacer par de plus jeunes et de plus alertes. D'ailleurs, on organise des concours de beauté et des foirails où l'on montre les plus beaux spécimens, avec distribution de prix et d'écharpes ! Et le cycle infernal peut recommencer.

Oui, la question de comment nourrir l'humanité à 9 milliards, alors que 70 à 80 % des femmes de la planète sont des productrices agricoles, sans accès à la propriété, aux financements ni aux machines qui permettent une meilleure productivité, oui, cette question est une question féministe. Est-ce raisonnable de nourrir des milliards d'animaux avec des céréales et des légumineuses que nous pouvons manger nous-mêmes, accaparant les meilleures terres, détruisant des paysages et polluant l'environnement comme le fait l'agriculture industrielle productiviste dominée par les hommes ? Est-ce raisonnable de faire couler le sang de milliards d'animaux juste pour manger sa côte de bœuf ou de porc, égoïstement, tous les jours, au titre d'ayant droit de la classe moyenne ? Les animaux, la terre et l'environnement peuvent-ils supporter un tel fardeau ?

La réponse est évidemment non. Tant pis pour la virilité mal pendue des hommes qui auraient besoin de se nourrir de chair animale pour se rassurer ! Tant pis pour les chasseurs qu'ils pensent être, ce qui reste à prouver, bien entendu, et qui est parfaitement douteux*. Je suis féministe depuis plus longtemps que je ne suis végétarienne : je ne suis pas née végétarienne, car mes parents ne se posaient pas la question. Il faut du temps pour apercevoir la big picture, la vision panoramique de l'oppression. Mais aujourd'hui, les deux, féminisme et végétarisme chez moi se superposent exactement : je suis végétarienne pour les animaux, mais sûrement AUSSI parce que je suis féministe.

* Le chasseur carnivore tue sa proie et la dévore sur place. Le charognard se nourrit de proies tuées pas d'autres : manger de la viande d'animaux abattus par d'autres correspond donc à la définition du charognard. Désolée pour la blessure narcissique !

Billet inspiré par les travaux de Carol J Adams, liens ci-dessous, et de The Opinioness of the world.

LIENS :
Viande info
Association végétarienne de France
Le blog de Carol J Adams
Politique sexuelle de la viande
Un élevage industriel : Hypathie à la ferme
Léviathan , l'horreur de la pêche intensive, au cinéma en ce moment.


53 commentaires:

  1. Chez moi, la vraie révolte, celle qui a fait que j'ai vraiment cessé de manger des produits animaux (avant, je me contentais de ne pas trop aimer la viande) et que je suis devenue féministe, est arrivée de plein fouet quasiment en même temps. Avant, j'étais cool et gentille, maintenant "on" dit que j'"exagère" (c'est sûr que se "taper" une pute et un bon steak, ça n'est pas exagéré, c'est normal).
    Bon, par contre je suis CERTAINE qu'il va s'en trouver pour dire que l'élevage c'est sexiste au dépend des mâles, parce que tu comprends, mieux vaut vivre exploité que d'être tué à la naissance. Je les attends de patte ferme, ceux-là !

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    1. :)))
      J'ai déjà eu ce genre de remarque en forme de reproche par des mecs (sur l'hécatombe des petits mâles) par des mecs androcentrés sur des tables d'information, comme si j'y pouvais quelque chose et comme s'ils n'avaient pas compris ce que je faisais là (!).

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    2. Les mâles ne sont pas tués à la naissance de toute façon .....
      Les broutards sont des mâles ....
      Les agneaux mâles ne sont pas tués non plus à la naissance , ni les chevreaux ..... Dans les productions laitières les petits sont mis au lait artificiel .....

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    3. Les poulets de chair non plus, bien que des milliards de poussins soient broyés sans étourdissement (gap dans la loi sur l'étourdissement obligatoire) dès la sortie du couvoir, les porcelets mâles sont castrés sans anesthésie pour éviter le goût d'urine de la viande. Mais ils meurent tous jeunes : 6 à 8 mois d'engraissement. Et comme le fait remarquer Julie, le foie gras est obtenu de mâles, le foie des femelles étant trop innervé ! Bref, on dispose des petits en fonction de nos goûts alimentaires. La plupart des mâles qu'on garde sont castrés : bœufs, chevaux, porcs...

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    4. Oui , les agneaux mâles sont castrés .
      Les queues des agnelles sont coupées parce qu'en fait les brebis n'ont pas la queue courte comme on voit souvent ... Bon , de toutes façons c'est de la violence continuelle ....

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  2. @ Stéphanie : 1) Il suffirait que tu ramasses un peu ton texte, il serait plus court et plus percutant.
    2) Je n'ai jamais dit que TOUS les employés de l'élevage étaient des brutes insensibles, d'ailleurs je parlais de ceux du film. C'est le cas de la plupart d'entre eux, et le métier est dominé par les hommes (production, transport, abattage) : constat fait sur le terrain puisque je vais sur le terrain.

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  3. Merci beaucoup pour ce texte, comme toujours, tu synthétises ta pensée d'une manière très claire et abordable. Je partage :)

    Juste une petite remarque : pour le foie gras, ce sont les canettes que l'on tue à la naissance, un "bon foie gras" n'est fait que du foie du canard mâle.

    Et mille merci pour la remarque sur les charognards, elle m'a fait sourire, elle est bien vraie ;)

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    1. Merci ;)))
      Précision très juste faite dans le commentaire précédent.

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  4. "manger de la viande d'animaux abattus par d'autres correspond donc à la définition du charognard. Désolée pour la blessure narcissique !"
    => cela va sans dire mais ça va mieux en le disant. Tellement évident que je ne l'avais jamais réalisé... la formulation m'a vraiment percuté!

    Je ne vais pas exactement dans le même sens pour tout ce qui est dit au sujet de la place et de l’exploitation animale mais le parallèle entre sexisme et spécisme est intéressant... Je pense moi aussi qu'il y a un rapport biaisé et malsain à la domination mais, idem que précédent, je n'avais pas encore suffisamment avancé dans mes réflexions pour le formuler ainsi.

    Ce soir encore, et pour les jours à venir, un peu de grain à moudre à mon moulin à penser grâce à ce blog :-)




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    1. Merci, mes petites écritures ne sont pas complètement vouées à l'inutilité, donc... ;)) Je me suis inspirée de Carol J Adams et d'autres vegan féministes, parce qu'on est quand même pas mal dans ce cas-là.

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  5. Je viens de vérifier (mais sur Wikipédia aussi la source n'est pas gégé, ) : les charognards sont des sous catégories de carnivore. Le terme carnivore ne concerne donc pas exclusivement ceux qui ont une activité de chasse.
    Subtil mais important néanmoins.
    Il n'empêche que je suis toujours en pleine digestion de l'Homme (le grand, le vrai, le maître du monde) "charognard" ! Ca illumine ma soirée ^^.

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    1. Merci pour la précision carnivore / charognard. Comme je suis antispéciste, je n'ai rien contre les charognards, c'est juste une réponse comme ça aux crétins qui viennent se vanter d'être des carnivores, juste pour nous embêter, alors qu'ils s'achètent leur poulet PAC ou leur côte de bœuf au supermarché ! A force d'entendre des objections, il faut bien apprendre à avoir de la répartie. D'autant que ces mêmes soit-disant carnivores, haïssent les charognards, puisque leur système de représentation du monde est ainsi fait qu'il est basé sur des hiérarchies, dont ils occupent le sommet, faut-il le préciser ? ;D

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  6. J'ai un sujet d'article pour toi : (je serais incapable de le faire . ça existe peut-être déjà , mais je ne sais pas) Le coût énergétique des productions animales en agriculture : par rapport aux productions végétales qui sont englouties , dévorées pour les productions animales de lait , de viande , c'est énorme la quantité de productions végétales vivrières qui pourraient être utilisées en tant que telles mais qui sont pillées pour produire le lait et la viande essentiellement pour les pays riches aux détriment des pauvres de partout qui ne peuvent pas se payer cette nourriture de luxe ..... Oui , les productions de lait et de viandes ruinent l'agriculture et la planète si on analyse le problème du point de vue du coût énergétique global ...... Et naturellement les coûts en surfaces agricoles et forestières monopolisées pour la production animale alors que ces surfaces agricoles seraient bien plus utiles autrement ...... Bon , tu vois le sujet est énorme à traiter , mais essentiel ....
    Par exemple les zones sauvages de mangrove dévastées pour produire des milliards de tonnes de crevettes exotiques ...... Les forêts brulées pour faire des surfaces de nourriture pour le bétail ..... La pêche qui pille les océans aussi pour faire de la nourriture pour les poissons d'élevage : ce qu'on appelle le poisson-fourrage .....
    Les lobbies internationaux du lait qui ont la bénédiction de tous les systèmes de "santé" OMS et tout ça pour leur propagande .....
    Bon , le sujet est énorme à traiter , mais essentiel ..... Tu pourrais faire au moins mille articles là dessus .... Sans même parler de l'exploitation des populations humaines asservies à ce genre d'agriculture de merde ! ....... La MAFIA du capitalisme mondial a créé des marchés captifs sur toute la population du monde en contrôlant ainsi les production agricoles partout ..... Voila aussi le sujet ...... ENORME !!!!!

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    1. Effectivement, le sujet est inépuisable ! Pour ça, il y a le blog de Fabrice Nicolino, parfaitement argumenté et documenté :
      http://fabrice-nicolino.com/index.php
      Je ne ferai pas mieux que lui ;))

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    2. Bonjour, ne prenez pas mon commentaire pour un troll mais il est quand même beaucoup plus facile d'être féministe que végétarienne. L'exploitation des femmes n'a jamais été une condition de survie de l'humanité alors que l'élevage a plutôt été une opportunité pour se nourrir sans avoir à chasser même si actuellement c'est un gaspillage éhonté. Pour être végétalien il faut savoir adapter son organisme et trouver différentes solutions pour remplacer les vitamines et acides aminées qu'en tant qu'omnivores nous ne synthétisons pas et trouvons chez les autres animaux. Par exemple, on ne peut vivre en végétalien que depuis que l'on sait synthétiser la B12 ou le calcium qui ne sont présents qu'en petites quantités dans les plantes. Le végétarisme n'est devenu lui possible qu'à la sortie de la préhistoire lorsqu'on a inventé l'élevage puisqu'on trouvait dans les œufs et le lait les nutriments que l'on trouvait avant dans les os et la viande d'animaux. Encore auparavant, les premiers hominidés se nourrissaient surtout de plantes et d'insectes complétés par des petites proies et des charognes. Actuellement certains se posent la question de généraliser les élevages d'insectes qui seraient très rentables et peu polluants. Voilà et je précise n'être pas venue pour défendre mon steak je n'aime pas la viande, c'est juste qu'historiquement parlant, je ne trouve pas exact de mettre féminisme et végétarisme sur le même plan.

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    3. Je ne mets pas végétarisme et féminisme sur le même plan, je dis juste que ça va bien ensemble. Les deux questionnent "l'ordre naturel" du monde, les hiérarchies crétines des conservateurs patriarcaux, alors que le monde est construit culturellement par eux pour leur plus grand bénéfice. Ce serait plus facile d'être féministe que végétarienne ? Vous enlevez la viande, le poisson, la charcuterie et les crustacés de votre menu, vous vous y tenez et vous êtes végétarienne dans la journée, rien de plus facile. Etre féministe demande plus d'élaboration, il faut se former par la lecture, éviter toutes sortes de mauvais réflexes ; si je suis féministe historiquement en premier, c'est par intérêt, parce que je perçois que "l'ordre du monde" n'est pas en ma faveur. Dans un second temps, après réflexion, je perçois que je ne suis pas la seule à être opprimée. Et, non, les Eskimos ne sont plus obligés de chasser le phoque pour manger : ils ont des supermarchés où ils trouvent eux aussi des fruits et des légumineuses qui ne poussent pas chez eux. Çà s'appelle vivre avec son époque. Il me semble que manger des insectes et des larves est un retour en arrière plutôt qu'un progrès, d'autant qu'il faut les élever et les nourrir avec des farines que nous pouvons manger, donc encore de l'élevage à mauvais rendement ! Je ne me pose jamais la question de la B12 ni du calcium quand je prépare mes repas, c'est des coups à mal digérer. Et comment se fait-il que les occidentaux qui se ruinent la santé à boire du lait et à manger des fromages gras sont à ce point perclus d'ostéoporose ?

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    4. @ Ismène : Je te signale que les Trolls sont carnivores et même anthropophages .....
      L'histoire de l'élevage comme moyen de survie facile est une théorie très contésté par certains préhistoriens .... En effet à une époque où les proies étaient nombreuses et la chasse assez facile l'élevage était plutôt une contrainte représentant beaucoup d'efforts inutiles ..... La vitamine B12 est synthétisée dans notre intéstin par des bactéries . Elle fait surtout défaut aux gens qui consomment de l'alcool , ce qui implique qu'une personne végétalienne a tout interet à ne pas consommer d'alcool .....
      Le lait de vache et tous les laits ne sont pas du tout adaptés aux humains et ont des effets toxiques sur leur organisme (nottement le systéme nerveux central) mais cela n'est pas pris en compte . Cela passe inaperçu la plupart du temps ...... De nombreux peuples ne consomment jamais aucun laitage et cela depuis des siécles , par exemple les indiens d'amérique .... Ils n'ont jamais soufferts de carence en calcium ....
      Bon , le végétalisme fut au départ pour certains humains un choix moral et religieux lié à la Non-violence , mais c'est aussi une nécessité économique . Traditionnellement on peut équilibrer les acides aminés essentiels en procédant à des associations dans la cuisine comme : Couscous + poix chiches , maïs + haricots , lentilles + riz et puis des légumes comme les oignons , l'ail et pleins de légumes et aussi des légumes fermentés ..... En fait avec les progrès technologiques on pourrait synthétiser facilement pleins de nutriments et se passer complétement d'aliments d'origine animale par exemple on peut obtenir pleins de protéines à partir des algues à des coûts bien inferieur à ceux des produits animaux ......
      Au sujet des insectes personnellement je n'y crois pas car tous les peuples ont des tabous alimentaires indépassables ......
      En fait il est impossible de répondre en quelques lignes .......
      Personnellement le lien que je vois entre végétalisme et féminisme est celui du choix de la Non-violence . Pour moi ce lien est une évidence ...

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    5. Merci pour toutes ces précisions ;)) Notamment sur la B12 dont on nous fait tout un psychodrame à chaque coup !

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    6. Je suis étonnée en lisant le commentaire d'Ismène : devenir végétarienne ne m'a pas posé la moindre difficulté, et je n'ai jamais été insultée en raison de mon régime alimentaire. En revanche, le féminisme est un combat de chaque jour... la misogynie imprègne tous les domaines de la société, elle fait partie de notre environnement éducatif, familial, culturel, médiatique, politique, linguistique, professionnel, économique ...

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    7. Même remarque ! Je travaille dans des milieux industriels d'hommes et il m'arrive de manger avec eux, évidemment je ne m'étale pas sur ma façon de manger, je suis avec eux pour affaires, mais mon végétarisme, quand il est remarqué, est plutôt bien perçu, (mais c'est vrai que pour eux, les femmes mangent des salades :(( - mais si je dois défendre fermement une position, ou faire remarquer un commentaire machiste ou gynophobe que j'estime intolérable, la tête qu'ils font c'est vraiment tout autre chose !

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  7. Je viens de lire l'article de Marianne (le journal) au sujet du végétarisme et ça m'a trop fait rigoler .... On est des néo nazi Bobos voulant imposer une nouvelle dictature mondiale par le végétarisme ..... Avant d'avoir lu cet article je croyais que c'était juste un gag ce genre de discours et que les militants végétariens caricaturaient pour rire un peu les discours des anti-végétariens ..... Mais non , l'article existe bel et bien ! trop marrant ....... Ce qui est encore plus rigolot c'est que je dois être sérieusement endoctrinée parce que lire ça ! Bof .... En fait c'est tellement nul que ça ne m'a absolument pas mise en colére .... Et y répondre ? pour quoi faire ? ...... ça m'a juste fait rire .....

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    1. De toute façon, il y a une certaine adaptation des organismes à leur nourriture de base, il me semble que certaines populations se sont adaptées à boire du lait en produisant de la lactase, mais cette adaptation ne marche qu'à un certain point. J'ai des amis grands buveurs de lait qui du jour au lendemain à la fin de l'adolescence n'ont plus pu en prendre sans être malade. Stéphanie, je suis très au fait de l'alimentation des trolls, ils mangent de n'importe quoi même des pierres ;-)

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  8. Bien, je viens de sursauter au comm d'ismène, et chic, il y a des réponses qui remettent l'heure à la pendule :-)
    Alors à ceci:
    "il est quand même beaucoup plus facile d'être féministe que végétarienne."
    je rajouterai aussi que des millions de gens sont végés/vegans et n'en sont pas féministes pour autant (bien loin de là)
    et à cela:
    "que depuis que l'on sait synthétiser la B12"
    qu'on fait avaler je ne sais + quoi aux animaux d'élevage pour qu'ils fournissent la B12 (quant au calcium, mauvais exemple) faudrait que je retrouve la source de cette info d'ailleurs.

    A ceci:"L'exploitation des femmes n'a jamais été une condition de survie de l'humanité" il faudrait s'entendre sur ce qu'on nomme humanité: telle que nous la voyons sauf qqes poches ultraminoritaires, l"humanité est une mâlité qui ,sans exploitation des femmes, ne survivrait pas une génération (forcément ;-))
    Ce n'est donc pas la biologie qui engendre l'humanité telle qu'elle est là, le parallèle avec le végéta*isme est invalide.
    D'autant que "l'élevage a plutôt été une opportunité pour se nourrir sans avoir à chasser" n'est pas valide non plus, nos ancêtres étaient bien plus cueilleurs que chasseurs (en général les paléontologues -surtout hommes- proposent un ratio 70/30), et bien plus charognards que chasseurs.

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    1. Merci Elihah, pour ces précisions salutaires. Effectivement, les femmes arrêteraient de travailler (pour la peau), plus rien ne marcherait, enfin, rien d'utile, les mecs ne font surtout de l'inutile et du superflu, et puis la reproduction humaine s'arrêterait. Parallèle avec l'élevage et le modèle du "Bordel et de la ferme" de Dworkin qui contrôle et exploite la sexualité des femmes pour ces raisons. Tu as raison, l'humanité, c'est eux, nous, nous sommes l'Autre, mises dans l'humanité ou rejetées en fonction de comment ça les arrange. Et aussi, les végétariens ne sont pas féministes, à preuve les bouddhistes et les Hindous qui en constituent la majorité !

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  9. Pour avoir travaillé en agriculture et en élevage notamment (personne n'est parfait) il y a une chose toute simple qui fera qu'on en viendra tous et toutes à l'alimentation végétarienne.
    C'est que pour produire 1Kg de viande animale "consommable" ( dont le quart ou la moitié part en farines animales) il faut ( selon les espèces) entre 3 et 20Kg de nourriture végétale!
    Etant donné l'augmentation de la population mondiale, les surfaces cultivables viendront tout simplement à manquer cruellement et si nous continuons comme cela nous n'aurons plus un cm² de terrain disponible ..et nous finirons quand même par crever de faim car les animaux dépériront à leur tour et nous n'assimilons pas leurs fourrages.
    C'est d'ailleurs pour cette raison que les OGM ont été inventés. D'abord pour essayer d'avoir des rendements maximums sur les cultures en les protégeant d'une maladie ou d'un insecte particulier et ensuite pour que les animaux croissent presque sans manger.
    Mettre le gêne d'une enclume dans une poule serait pour ceux qui nous vendent ces poisons à retardement comme le summum du progrès!

    Heureusement ces techniques ont des limites que dame nature met en travers de leur chemin.
    Ces plantes et ces animaux "spécialisés" poussent peut-être très vite mais sont extrêmement sensibles à toutes les maladies que l'homme n'a pas prévues..Et oui les virus, les insectes et les champignons ont beaucoup plus de capacités d'adaptation que les hommes et en plus des OGM ces firmes vendent donc de plus en plus autres pesticides, insecticides et engrais par milliers de tonnes. De plus ces mutants sont très souvent stériles, il faut donc en plus qu'elles entretiennent des parcs entiers de cultures et d'animaux de "race" pour faire leur tambouille génétique!

    Je ne suis pas tout à fait végétarien ..mais je me soigne car la nourriture carnée industrielle est devenue un vrai danger pour la santé ( et encore je 'ai pas parlé des antibiotiques comme "facteurs de croissance") .
    On ne perd pas facilement ses habitudes et son éducation.
    Vous avez raison sur tout , féminisme et végétarisme vont très souvent de paire et ce n'est pas moi qui m'en plaindrai.

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    1. Merci Coup de Grisou pour ces précisions sur les OGM, technologique fuite en avant du productivisme et peut-être bombe à retardement au niveau santé. En attendant de nous empoisonner (peut-être), ils tuent sûrement les paysans indiens ruinés par les rachats de graines et de pesticides, qui se suicident individuellement et collectivement. Manger, chez les humains est un acte culturel bien plus que la réparation de fonctions biologiques, même si cette réparation est indispensable.

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    2. Voici un chercheur sur les OGM : Christian Vélot qui a eu maille à artir avec sa hiérarchie
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_V%C3%A9lot
      Quelques autres liens intéressants:
      http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/ogm-information-scientifique-le-31070

      http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/article-christian-velot-ogm-il-a-montre-leur-toxicite-il-doit-etre-execute-111540795.html
      http://www.youtube.com/watch?v=2b3p6mw0ohA&hd=1

      J'ai assisté à quelques unes de ses passionantes conférences et je faisais partie des manifestants qui l'ont soutenu en 2008.
      "Son argumentation anti-OGM a été critiquée." lit-on sur Wikipédia. Vous m'en direz tant...! Quand on remet en cause les thèses officielles on est forcément soupçonné de mauvaise foi et d'incompétence.
      Grâce à lui et quelques autres, les faucheurs OGM dont José Bové nous avons échappé pour l'instant aux cultures OGM industrielles en pleins champs.

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    3. L'humanité en viendra au végétarisme, mais ce ne sera jamais dans l'intérêt des animaux, elle ne le deviendra effectivement que par obligation, à cause du manque de surfaces cultivables et du désastre écologique que provoque le consommation carnée. Les gens ont commencé à prendre des habitudes écologiques quand ils se sont aperçu que ravager la planète causerait à terme leur propre destruction. Il en ira de même pour le végétarisme...

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    4. Complètement d'accord. La peur conduit tardivement à la sagesse :((

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    5. http://www.20minutes.fr/ledirect/1072811/vache-folle-six-pays-prohibent-importation-boeuf-bresilien
      ...où on parle de "vache" folle mais pas de boeuf fou!

      Le Brésil est le premier producteur de viande bovine. Des milliers d'hectares réservés à ces élevages "hors sol" où il ne pousse plus un seul brin herbe même sauvage tant les espaces sont contaminés par l'urine et les déjections des bovidés poussés aux hormones, aux granulés à la farine de viande, aux antibiotiques et autres saletés.
      De quoi vous dégoûter à tout jamais de manger de la viande d'un quelconque animal.
      La philosophie de l'alimentation végétarienne ne se fait pas toute seule ( je parle pour l'homme que je suis).
      Il a d'abord fallu prendre conscience que ce n'était pas forcément bon pour ma santé ,les purines qui provoquent a goutte et puis toutes ces toxines fabriquées par ces animaux stressés par l'abattage dans des conditions déplorables.
      Puis vous devenez plus réceptif aux infos de plus en plus nombreuses sur leur alimentation ( notamment OGM) et les nuisances pour votre santé ( encore elle). La prise de conscience vient donc souvent avec la peur, celle d'être malade ou de s'empoisonner.

      Arrive enfin la véritable prise de conscience sur la manière dont on considère les animaux et notre planète par la même occasion. Elle se transforme alors en "art de vivre" en harmonie avec ce qui nous entoure. On fait même attention à ne manger que des légumes et des fruits de saison selon bien entendu l'endroit où on se trouve. La richesse de la nature est insoupçonnable pour ceux qui ont été habitué à ne penser que chair animale.
      Mais un ex carnivore est comme un ex fumeur, il devient souvent très exigeant..des autres.
      C'est le piège à éviter car il faut d'abord convaincre par l'exemple, donner envie plutôt que de s'attaquer bille en tête à l'alimentation carnée de vos amis ou de votre famille.
      Il en va bien entendu tout autrement quand on s'attaque au lobby de la viande et aux institutions . La "bonne chair" étant considérée dans notre pays comme faisant partie d'une bonne santé ..mentale , les autres n'étant que des pisse froid. Des exemples? DSK, Depardieu, etc...Ca donne envie non?

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    6. C'est sûr que les gens d'aujourd'hui qui mangent de la viande, ne mangent plus la même chose qu'il y a 50 ans. La production a changé et est passée au stade industriel, ce qui pose des questions d'environnement et de morale vis à vis des animaux. Les boeufs élevés en feedlots dégoutants surcontaminés avec leurs éxcréments, alors que n'importe quel campagnard sait qu'il faut changer de champ pour éviter qu'ils ne broutent sur des terrains (sur)contaminés par leurs déjections, c'est évident qu'ils reçoivent des doses d'antibiotiques pour qu'ils ne tombent pas malades. Et c'est juste de signaler que les défenseurs "bons vivants" emblématiques de la bonne bouffe française ne donnent pas envie : Depardieu, DSK, même les critiques gastronomiques comme Perico Légasse, et Jean-Pierre Coffe entre autres... franchement !

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  10. En fait, je voulais souligner comme coup de grisou qu'il est à mon sens plus difficile de changer de mode alimentaire que de mode de pensée, parce que l'on a une maîtrise bien moindre dessus. On peut suivre le cheminement de sa propre pensée, en revanche on ne peut pas voir son organisme digérer, métamorphoser, synthétiser tout ce que l'on avale, savoir si on fait une intolérance, une carence ou une allergie. Parce qu'il y a des personnes végétariennes ou carnivores qui se détruisent la santé en ayant des régimes inadaptées et d'autres qui souffrent de manière irrationnelle face à certaines nourritures. Tenir à des convictions dans le domaine alimentaire est très difficile mais ce n'est que mon point de vue. Après je suis d'accord sur la nécessité de passer au végétarisme de toute façon on ne pourra faire autrement à l'avenir.

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    1. Mode alimentaire et mode de pensée, c'est la même chose. Les humains mangent "culturel". Allez passer une journée sur une table d'info végétarienne, vous allez voir ! On touche à la bouffe : on touche à leur identité profonde, à leur histoire, lisez Jonathan Safran Foer, il le décrit très bien. Il n'y a pas de "personnes carnivores", les humains sont omnivores, c'est à dire qu'ils peuvent choisir. Un carnivore n'a pas le choix, il une palette moins large de nourriture, quoique les loups mangent des baies au passage, sans doute pour y trouver quelques vitamines.

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    2. Changer son mode de pensée implique aussi de changer la manière dont on vit, parle, lit, s'informe, regarde la télé; son comportement dans la sphère sociale, publique, privée... Je ne suis pas d'accord pour dire qu'on a toujours une bonne maîtrise du fil de sa pensée : se débarrasser du conditionnement acquis tout au long de la vie est un travail quotidien.

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    3. Comme c'est vrai ! Le sexisme et le spécisme sont incrustés dans le langage (bête, l'homme est un loup pour l'homme, ânerie, mégère, lâ fâme, blagues sur les blondes, c'est infini...) et dans les structures mentales et les pratiques culturelles. Très difficile à éradiquer.

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  11. Par rapport à la question de la vitamine B12 ....... Elle agit en quantité infinitésimale de l'ordre du microgramme donc il est complétement inutile de se gaver de compléments alimentaires enrichis en B12 . De plus la B12 n'est utilisable par les humains que parce qu'ils disposent d'un facteur dit "intrinsèque"qui en permet l'assimilation . De plus la B12 est synthétisée dans les intestins par des bactéries symbiotiques à l'être humain ....
    Les B12 de synthése industrielle ne sont pas extraite de la viande mais synthétisées par des bactéries mises en culture ......
    Donc , je pense que le discours au sujet du risque de carence en B12 lorsqu'on est végétalienne reléve d'une peur infondée .
    Si une personne a une maladie liée au facteur intrinséque elle pourrait manger du foie de veau , de la viande , du poisson , cela ne changerait rien puisqu'elle serait incapable d'absorber la B12 au niveau intéstinale ....
    Bon , voila ..... C'est mon opinion . Ce n'est pas un avis médical ......
    Par rapport aux OGM et aux fromages il faut savoir que la présure utilisée pour fabriquer les fromages industriels (les plus nombreux) est toujours une présure obtenue par OGM . La présure est synthétisée par des microorganismes OGM mis en culture .....
    La présure de veau n'est plus utilisée que par les producteurs de fromages "bio".....
    C'est une quéstion de coût et de pureté du produit ..... La présure OGM est plus pure et moins coûteuse .....

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    1. Merci Stéphanie pour toutes ces précisions : je savais que le fromage AOC est caillé à la présure qu'on trouve dans l'estomac du veau, je ne savais pas en revanche que la présure artificielle était OGM ! Pour la B12 et le calcium, c'est clair qu'on agite des peurs !

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  12. Par "humains carnivores", je parlais de gens ayant un régime très carné ce qui est effectivement très nocif pour l'intestin. Après la nourriture est une composante de notre identité mais souvent on obéit à des motivations très peu rationnelles pour remplir nos assiettes, il y a des goût et dégoût pour certains aliments qui ne s'expliquent pas aisément. Je reste quand même sceptique sur la non utilité de la B12, j'ai lu le témoignage d'une végétalienne sur le net qui avait souffert de troubles neurologiques faute de se supplémenter. Elle est restée végétalienne mais en parle pour que les gens sachent que quel que soit le régime que l'on mène, on peut être en bonne santé mais il ne faut pas faire n'importe quoi !

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    1. Personne n'a dit que la B12 n'est pas nécessaire. On dit juste de ne pas faire une fixette dessus. Manger varié s'applique aussi aux vegans. Je me fais de temps en temps des tartines de Marmite, cette pâte salée dont les anglais raffolent, ils en mettent partout, ce sont des levures de brasserie (dessous de bottes) avec toutes les vitamines du groupe B !
      https://www.facebook.com/Marmite
      En plus j'adore. On la trouve dans les Carrefour des villes où vivent et passent des anglais. Je trouve la mienne au Comptoir Irlandais, rayon épicerie british ;))
      http://www.comptoir-irlandais.com/index.php

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    2. Oui , en effet les levures sont de bonnes sources en vitamines du groupe B ..... Cependant il ne sert à rien de se gaver de vitamines au risque de faire des hyper vitaminoses .....
      La carence en B12 est très grave car elle provoque une forme d'anémie dite pernicieuse et des troubles neurologiques en effet , mais chez les gens en bonne santé et qui mangent équilibré je ne vois pas pourquoi cette carence apparaitrait puisque les bactéries intestinales synthétisent de la B12 tout ce qu'il y a de plus naturelle .....
      Effectivement les gens qui souffrent d'alcoolisme sont carencés en vitamines du groupe B , et aussi les gens qui ont certaines maladies de la paroie intéstinale et aux quels manque le facteur intrisèque necessaire à l'absorbtion de la B12 .....
      Bon , de toutes façons je crois que lorsqu'on est végétalienne on est obligée de faire plus attention que les autres gens à ce que l'on mange et à diversifier selon ses goûts et il faut aussi faire de la cuisine et ne pas acheter des merdes industrielles complétement déséquilibrées et pleines de substances toxiques genre aluminium et autres cochoncetés ..... Alors oui , être végétalienne c'est plus difficile parce qu'il ne faut pas non plus picoler et fumer ..... Bref ! c'est un ensemble d'habitudes à prendre ..... Et sincèrement je pense que les questions de la B12 et du risque de carence en calcium c'est vraiment un écran de fumée pour nous culpabiliser ? ou plutôt nous faire peur ...... A mon avis les troubles alimentaires graves de la majorité de la population des pays riches ne doivent pas se rencontrer chez les personnes végétaliennes mais plutôt chez les gens pauvres qui mangent de la bouffe pas chère et dégueu , pleine de gras , de sucre , de sel , d'aluminium et qui bouffent de la bidoche bas de gamme tellement dégueu que c'en est presque de la viande d'équarrissage et qui picolent parce qu'elles n'ont pas le moral ......

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  13. Ha pour la B12 je vous qu'il a été excellemment répondu, car je suis sceptique sur la catastrophe qu'on nous prédit si nous n'en prenons pas en plus d'une alimentation normale et normalement variée, et je rajoute ceci:
    http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article408

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    1. @Stéphanie et Elihah1 Merci à toutes deux pour vos contributions éclairées ;))
      La Marmite (prononcez Ma:maït, c'est plus british chic !) peut remplacer le sel si vous en mettez un peu dans vos pâtes, riz, légumes... partout. C'est quand même meilleur que des pilules !

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  14. La vitamine B12 est en très grande partie détruite lors de la cuisson de la viande. L'argument des pro-alimentation carnée ne tient donc pas la route.
    Des microalgues ,la spiruline , la Chorella et certaines algues rouges contiennent de la pseudo-vitamine B12 (inactive) mais aussi de la vitamine B12 (active)en assez grandes quantités.
    Les algues auront sans doute un grand rôle à jouer dans l'alimentation humaine dans les années et les siècles à venir.
    Elles sont beaucoup plus "productives" à l'hectare que les cultures terrestres et sont faciles à obtenir à condition qu'elles ne soient pas produites industriellement.
    La vitamine B12 est stockée dans le corps ( les graisses, le foie, ...)
    A quelques exceptions près, pour ceux et celles qui mangent de tout et même que des légumes et des fruits elle est rarement la cause de carences.
    Cependant, comme le dit Stéphanie, il faut faire très attention à la nourriture industrielle végétale bourrée de résidus de métaux lourds, de pesticides, de fongicides, d'insecticides, d'engrais mais aussi d'hormones ( eh oui)quand on n'y ajoute pas des exhausteurs de goût ( ça existe aussi chez les plantes) et de colorants , sans compter les cires pour les rendre brillants et tous les conservateurs pour les empêcher de pourrir.

    Si vous y ajoutez des cueillettes précoces où la maturité se passe dans les transports ( c'est le cas par exemple pour les bananes et les fruits "exotiques" en général vous avez là des légumes ou des fruits qui manquent cruellement de goût mais surtout de vitamines et d'oligo élements indispensables à la vie.

    J'ai travaillé 5 ans en irrigation et je sais que par moment il passe de tout dans les tuyauteries d'arrosage...sauf de l'eau .
    Les hormones par exemple sont utilisées en arboriculture à un certain stade de développement des fruits pour sélectionner les plus vigoureux et faire tomber ceux qui ne font pas la taille requise.
    Inutile de s'imaginer ce que vous pouvez avaler dans des légumes ou fruits industriels présentés bien souvent comme le summum de la qualité ."mangez 5 fruits et légumes par jour", un slogan absurde , il aurait fallu ajouter "de qualité bio".Quand aux extraits de fruits c'est peut-être encore pire car ils sont aussi un concentré de tous les "saligauds d'éléments" .
    La nourriture bio ne garantit peut-être pas le goût mais elle permet quand même une certaine traçabilité, une certaine qualité dans la culture et est surtout certifiée sans OGM.

    Mais les industriels ont grappillé petit à petit ce marché et commence à imposer des règles beaucoup moins restrictives et surtout se fournissent dans de spays étrangers moins regardants que nous.
    Il y a quelques années chaque produit bio devait contenir 95% d'ingrédients bio, aujourd'hui on retrouve même des résidus de pesticides dans des produits importés.
    En France, seuls les producteurs et les transformateurs sont contrôlés et paient d'ailleurs pour l'être, mais les supermarchés ne le sont qu'exceptionnellement ce qui permet toutes les dérives.
    Donc les légumes et les fruits doivent être achetés bio et dans des circuits relativement courts ( directement aux producteurs ou à une coopérative, un groupement d'agriculteurs, etc...
    Et dans ce cas il est faut de dire qu'ils sont beaucoup plus chers, ils ont souvent des prix comparables aux légumes et aux fruits "conventionnels".
    Il y a de plus en plus de producteurs qui ont de véritables petits magasins où on trouve de tout ..y compris d'ailleurs de la convivialité ingrédient indispensable à la vie.

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    1. Merci pour toutes ces précisions. Je résumerais en disant : fruits et légumes locaux et de saison, s'il n'y a pas ce qu'on cherche, tant pis, ça doit être l'arrivage du jour, circuits très courts, de préférence du producteur (qu'on peut aller voir) au consommateur, c'est possible en ville et à la campagne, et bio de surcroît, si on veut. Et on ne se plaint pas qu'il n'y ait pas de fraises le jour où on en aurait volontiers mangé !

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  15. Passionnants articles et commentaires ! Je me suis achetée deux pots de "Marmite" hier soir. Coup de bol c'était la semaine britannique au centre commercial du coin où je ne mets jamais les pieds normalement. Cela dit, c'était pas donné : 6,95 euros le mini pot de 125g !

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    1. ;))) Pareil chez moi, alors qu'à Londres, c'est vraiment le produit d'épicerie courante qu'on trouve chez l'épicier pakistanais du coin ! L'idéal : s'en faire rapporter par des amis anglais ou qui visitent l'Angleterre. J'espère que tu vas aimer : c'est un condiment très salé, n'en mets pas beaucoup.

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  16. pas trouvé dans mes magasins habituels, sais pas où je vais bien pouvoir m'en procurer...

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    1. Le comptoir irlandais : il y en a partout en France
      http://www.comptoir-irlandais.com/index.php?rub=les_magasins_en_france
      ou alors lors d'un voyage en UK ;)))

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  17. Ben non, rien dans mon coin.

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    1. La levure maltée, ça ne ferait pas le même effet ? C'est des levures.

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  18. Oui , les levures plutôt en bio pour être sûr qu'il n'y ait aucun adjuvant bizarre .... Mais , dans le pain au levain il y a des vitamines du groupe B ....

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  19. Je suis d'accord avec la majorité du texte, très intéressant, je suis en train de me rendre compte petit à petit du lien qui unit le féminisme et le végétarisme (même le véganisme plus précisément) mais je ne suis pas d'accord quand tu dis que "ce hommes qui mènent à l'abattoir les animaux", des femems travaillent aussi dans les abattoirs, attention à ne pas faire de sensationnalisme !

    Sans rancune & en espérant lire d'autres de tes textes !

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    1. Je ne dis pas que "ce sont des hommes qui mènent à l'abattoir les animaux" comme du écris, mais "les veaux sont envoyés à l'abattoir, maltraités par des hommes insensibles..." ce qui est différent. Je sais que les femmes travaillent dans les abattoirs, j'en connais deux, dont une dans ma famille. Elles sont même majoritaires dans le staff, petites mains de l'industrie comme partout. Mais dans cette industrie comme ailleurs, les hommes ont les postes dotés de machines et d'armes, ce qui est le cas des transports et des couloirs d'amener où travaillent en majorité des hommes. Les postes de tueurs d'abattoirs sont tenus par des hommes quasi exclusivement. Je n'y peux rien, c'est un fait. Cela s'explique sans doute par le tabou sociétal décrit par les anthropologues qui interdit aux femmes les armes et les outils. Et en tant qu'activiste de la cause animale, je peux en témoigner. Les femmes, elles sont plus nombreuses dans les ateliers de conditionnement et... dans les services extérieurs, sanitaires, type fonctionnaires de DDPP contrôlant les qualités des carcasses, postes allant de 8H à 17 H dans les préfectures, ce qui explique peut être qu'il n'y a personne dans les petites heures du matin où on abat les animaux, heures ou se passent les scandales dévoilés par les récentes videos de L214, bien que cela fasse aussi partie des attributions de ces services préfectoraux. Et comme le manque d'inspections arrange tout le monde...

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