jeudi 29 août 2013

Féministe et végétarienne


Pourquoi suis-je végétarienne (ou vegan) et féministe ? Pourquoi le féminisme et le végétarisme me paraissent-ils aller de pair ?

Le sexisme et le spécisme sont à l'origine de deux sortes d'objectivations et d'exploitations, ils sont tous deux des racismes, sans doute les premiers, puisque ce sont les deux différences qu'on a sous les yeux sans être jamais sorti de chez soi. Les féministes s'opposent à la misogynie et aux hiérarchies patriarcales : nous réclamons l'égalité plutôt que le contrôle. Les antispécistes végétariens rejettent ces mêmes objectivations et subjugations pour les animaux. Ils en dénoncent l'exploitation, au motif qu'ils ne nous appartiennent pas et que leur exploitation pose une question de morale.

Les femmes, sans doute affamées durant la proto-histoire, puis servant les hommes, se tenant debout pendant qu'ils mangent et qui, ensuite, prennent leur repas avec les restes quand ces derniers ont quitté la table : cela se passait ainsi dans les campagnes françaises au début du siècle dernier. Aux hommes la part du lion, aux femmes les restes, quand les hommes sont nourris et repus.

Stéréotypes sexistes autour de la nourriture : les femmes cuisent au four, les hommes grillent, occasionnellement, car de tous temps, la cuisine est la place dévolue aux femmes. Et, bien entendu, nous préfèrerions les salades et les pâtisseries au chocolat, pendant qu'eux auraient BESOIN de nourritures plus viriles, plus corsées et pimentées : sexisme de la nourriture.

Corps des femmes soumis aux diktats des structures patriarcales : diktat de la minceur, voire de la maigreur, anathème sur les "grosses", soupçonnées de non-contrôle et d'intempérance, de mauvaise santé. Les hommes peuvent s'empiffrer, les femmes doivent "garder la ligne" sous peine de jugements moraux humiliants. Le corps des femmes (leur champ de bataille à table aussi : il n'y a pas que le contrôle sexuel) est entièrement livré aux structures patriarcales  : presse féminine, publicité, médecine, cinéma..., toutes les productions culturelles véhiculent ce message. Trop ceci, trop cela, jamais bien. Femmes réduites à une apparence, avec les troubles alimentaires que cela provoque : anorexies, boulimies, modes idiotes comme en ce moment le thigh gap, recours à la chirurgie esthétique pour ressembler à des standards inaccessibles, car générés par une imagerie faite de retouches informatiques, l'arnaque absolue.

Corps de femmes objectivés et déréalisés -comme celui des animaux dans la viande. Corps réduits à la marchandise, fractionnés en morceaux dans l'industrie du sexe : pornographie et prostitution. Corps de femmes sans tête de la publicité.

"Nous n'allons plus pendre les femmes comme des pièces de viande"- Larry Flint
Dernier numéro tout viande de Hustler Magazine Juin 1978

Viande érotisée : femmes se léchant les lèvres ou les doigts de façon lascive dans toutes les publicités alimentaires, à moins qu'un rappel péremptoire ne leur ordonne de nourrir correctement (avec des steaks Charal) leurs garçons "qui font du sport et se dépensent, eux" !

L'élevage est l'exploitation exclusive du corps des femelles animales, les mâles étant considérés comme inutiles, voire parasites et gênants, ils sont massivement mis à mort dès leur naissance, quand on ne peut les utiliser (jeunes) pour leur viande. Femelles animales entassées dans des espaces concentrationnaires : poules pondeuses et truies en cage, vaches en bâtiments, assignées à la reproduction , violées, inséminées par un technicien, coincées dans une stalle, puis impitoyablement envoyées à l'abattoir (leur seul voyage où elle verront une seule et unique fois le soleil) quand elles seront bien épuisées par les gestations et les mise-bas, leur corps fatigués déclassés en plats cuisinés, bouillons et ingrédients culinaires. Les vaches, très maternelles, sont privées de leur veau dès la naissance pour que l'éleveur puisse bénéficier du lait.
Les veaux sont envoyés à l'abattoir, maltraités par des hommes insensibles, déshumanisés, sans empathie, qui les frappent, comme dans la vidéo ci-dessous prise par une caméra australienne : elle est en anglais mais les images parlent d'elles-mêmes !



Alors oui, il existe bien une superposition d'oppressions : sexisme, spécisme, renvoi à l'altérité par la création de l'Autre (cf billet prédédent), négation de sa qualité d'être sensible, souffrant, (humain pour les femmes), l'exploitation infernale de la force de travail des femmes et du corps des femelles animales forment consensus. Ils ne valent rien : une fois épuisés au travail, on les jette pour les remplacer par de plus jeunes et de plus alertes. D'ailleurs, on organise des concours de beauté et des foirails où l'on montre les plus beaux spécimens, avec distribution de prix et d'écharpes ! Et le cycle infernal peut recommencer.

Oui, la question de comment nourrir l'humanité à 9 milliards, alors que 70 à 80 % des femmes de la planète sont des productrices agricoles, sans accès à la propriété, aux financements ni aux machines qui permettent une meilleure productivité, oui, cette question est une question féministe. Est-ce raisonnable de nourrir des milliards d'animaux avec des céréales et des légumineuses que nous pouvons manger nous-mêmes, accaparant les meilleures terres, détruisant des paysages et polluant l'environnement comme le fait l'agriculture industrielle productiviste dominée par les hommes ? Est-ce raisonnable de faire couler le sang de milliards d'animaux juste pour manger sa côte de bœuf ou de porc, égoïstement, tous les jours, au titre d'ayant droit de la classe moyenne ? Les animaux, la terre et l'environnement peuvent-ils supporter un tel fardeau ?

La réponse est évidemment non. Tant pis pour la virilité mal pendue des hommes qui auraient besoin de se nourrir de chair animale pour se rassurer ! Tant pis pour les chasseurs qu'ils pensent être, ce qui reste à prouver, bien entendu, et qui est parfaitement douteux*. Je suis féministe depuis plus longtemps que je ne suis végétarienne : je ne suis pas née végétarienne, car mes parents ne se posaient pas la question. Il faut du temps pour apercevoir la big picture, la vision panoramique de l'oppression. Mais aujourd'hui, les deux, féminisme et végétarisme chez moi se superposent exactement : je suis végétarienne pour les animaux, mais sûrement AUSSI parce que je suis féministe.

* Le chasseur carnivore tue sa proie et la dévore sur place. Le charognard se nourrit de proies tuées pas d'autres : manger de la viande d'animaux abattus par d'autres correspond donc à la définition du charognard. Désolée pour la blessure narcissique !

Billet inspiré par les travaux de Carol J Adams, liens ci-dessous, et de The Opinioness of the world.

LIENS :
Viande info
Association végétarienne de France
Le blog de Carol J Adams
Politique sexuelle de la viande
Un élevage industriel : Hypathie à la ferme
Léviathan , l'horreur de la pêche intensive, au cinéma en ce moment.


jeudi 22 août 2013

Du bûcher des sorcières à la lobotomie - Mary Daly

Détruire la victime : du bûcher des sorcières à la lobotomie
Beyond God the Father - Mary Daly (suite)

"Les femmes en tant que caste, donc, sont "Eve", soumises par un ensemble de lois, coutumes et arrangements sociaux, qui imposent un insidieux double standard. Toutefois, étant donné l'identification ambiguë des hommes avec "leurs" femmes en état d'impuissance, le mythe du mal féminin ne peut être poussé jusqu'à sa conclusion logique qui serait la destruction totale. La société telle que nous la connaissons, craint et essaie de détruire "l'Autre". Dans le cas de l'Allemagne nazie, cette dynamique était poussée jusqu'à la "solution finale", dans un effort d'extermination complète. Dans le cas des femmes, alors que toutes sont outrageusement mutilées, le "privilège" de la destruction complète est réservé à un segment de la population des femmes à qui est imposée la pire part d'une logique entièrement consistante. Cela a notamment été le cas pour les pauvres et ignorantes femmes qui, sous le système létal prévalent, entraînées par leur condition de femmes incapables de mener une grossesse à terme, pour toutes sortes de raisons, sont mortes d'avortements clandestins barbares, en mettant les enfants au monde, ou de fragilités relatives à la grossesse.

L'exemple le plus frappant d'une destruction totale sélective d'un grand nombre de femmes, fut la torture puis la condamnation au bûcher comme sorcières par l'Eglise. Le plus important livre médiéval sur le sujet, le Malleus Maleficarum, écrit par deux prêtres dominicains (Sprenger et Krämer) au 15ème siècle proclame que ce sont "les femmes les principales à souffrir d'addiction au mal". Il n'y a rien d'autre à en attendre, car "toute sorcellerie vient du désir charnel, lequel est chez les femmes insatiable". Selon les auteurs, les hommes sont protégés de cet horrible crime, car Jésus était un homme. Au contraire de la mythique Eve, les sorcières étaient des personnes réelles condamnées par la hiérarchie de l'Eglise, menacée par leurs pouvoirs. "Pouvoir" est le mot-clé pour comprendre pourquoi certaines et pas les autres étaient sélectionnées pour cet horrible destin. Les auteurs du Malleus Maleficarum affirmaient que parmi les femmes, les sage-femmes surpassaient les autres en malignité. Comme Michelet le souligne, il y avait une raison de croire que les sage-femmes qui guérissaient étaient grandement craintes par l'Eglise, car leur pouvoir menaçait la suprématie du Clergé.

Des universitaires comme Margaret A. Murray, en examinant les archives des sorcières, remarquent que nous sommes en face des vestiges d'une religion païenne que les chrétiens étaient déterminés à éradiquer. Les universitaires estiment que le nombre des sorcières victimes des bûchers varient énormément : de 30 000 à plusieurs millions. Etant donné l'inexactitude des archives, il est impossible d'exiger la précision. Malgré les déclarations de Spranger et Krämer, il est certain qu'il y avait aussi des sorciers mâles, adhérents eux aussi à la vieille religion païenne. Il est cependant clair que les femmes étaient les cibles spéciales de la haine de l'Eglise. La frénésie du combat contre la sorcellerie commence à gagner en intensité au 16ème siècle et elle s'épuise au tout début du 18ème siècle. Nous savons également que la méthodologie de la chasse aux sorcières avait un principe de base (quoique jamais admis en ces termes) : l'accusée ne pouvait pas gagner. Un test consistait à jeter dans l'eau l'accusée ligotée, car une sorcière ayant renié son baptême serait repoussée par l'eau, elle flotterait et ne coulerait pas. Si elle était innocente, elle coulerait. A l'évidence, le "test" était arrangé d'une manière ou d'une autre.

[...] Le rôle de sorcières était attribué à des déviants sociaux dont le pouvoir était craint. Toutes les femmes sont des déviantes de la norme mâle de l'humanité (un point souligné par la théorie de "l'homme illégitime" d'Aristote et Thomas d'Aquin, le dogme de "l'envie du pénis" des freudiens, et d'autres théories psychologiques telles que "l'espace intérieur" d'Erikson et "l'anima" de Jung). Cependant, celles désignées comme sorcières étaient fréquemment caractérisées par le fait qu'elles avaient ou étaient suspectées d'avoir un pouvoir provenant d'une sorte de savoir particulier, comme dans le cas des "sages' femmes qui connaissaient le pouvoir curatif des herbes, et auprès de qui les gens venaient chercher conseils et aide. Définies comme le mal, elles devinrent les boucs émissaires de la société, et ce faisant, la morale dominante en fut renforcée. L'Inquisiteur fonctionnait comme le protecteur de la société contre la déviance -contre les comportements déviants menaçants, car puissants.

(Photo de Frances Farmer - 1913-1970 - Comédienne américaine détruite par des traitements psychiatriques)

Dans les temps modernes, l'idéologie psychiatrique a largement remplacé la théologie comme gardienne des valeurs de la société. Clairement, la sémantique du "bien" et du "mal" a été remplacée partiellement par "santé" et "maladie mentale". Aujourd'hui, une femme définie comme malade, car elle veut du pouvoir sur sa propre vie, ne peut pas gagner selon les règles du jeu de l'institution psychiatrique.  Comme Szasz l'a démontré, les tortures sont plus subtiles mais le modèle est le même. Son analyse montre une analogie entre l'institution psychiatrique et l'Inquisition, analyse faite préalablement par Elizabeth Packard, une femme emprisonnée à l'asile psychiatrique au 19ème siècle pour "folie" par son mari, lequel n'était pas d'accord avec ses idées théologiques. Les femmes particulièrement, bien que pas exclusivement, sont les victimes de la barbarie psychiatrique, et spécialement de la neurochirurgie, laquelle est, de façon intéressante, contemporaine de la deuxième vague du féminisme. Cela inclut les opérations dans lesquelles les tissus cérébraux sains sont mutilés pour changer la conduite et les émotions d'une personne. La vague actuelle de neurochirurgie (texte écrit en 1971) s'adresse non seulement aux patients des hôpitaux d'état, mais à des "névrosées" fonctionnant relativement bien, particulièrement des femmes. Le 24 février 1972, l'article "Le retour de la lobotomie et de la neurochirurgie" du Docteur Breggin fut lu au Congressional Record. Discutant la large proportion de femmes lobotomisées, le Docteur Breggin explique que c'est plus socialement acceptable de lobotomiser les femmes, car la créativité, que l'opération détruit totalement est, pour la société, "une qualité sacrifiable chez les femmes". Un célèbre neurochirurgien (Freeman, "le doyen des lobotomiseurs) est cité disant que les femmes lobotomisées font de bonnes ménagères. Sur le phénomène, la Docteure Barbara Roberts, une féministe, observe que le conditionnement psycho-social n'est plus aussi efficace qu'il l'était à supprimer l'angoisse féminine : Mais toujours pleine de ressources, la société patriarcale de classes est en train de développer ce qui pourrait être la "solution finale" au "problème de la femme" (et aux problèmes causés par tous les autres groupes opprimés). Cette arme est la neurochirurgie.

Les armes que les technologies modernes développent pour le contrôle des déviants, particulièrement les femmes, sont plus subtiles que les bûchers. Elles détruisent l'esprit, la capacité de créativité, l'imagination et la rébellion, en laissant les mains et les utérus intacts pour produire les services du travail manuel et ceux de la reproduction."

Mary Daly - Beyond God the Father - 1971
Suite de Le syndrome du Bouc Emissaire et de Le pouvoir de nommer : le nommer-faux.

LIENS
Charcot et ses expériences sur l'hystérie transposées dans une fiction qui rétablit la vérité sur les "hystéries".
Frances Farmer, comédienne, lobotomisée.
Frances, la vraie histoire, film de 1982 avec Jessica Lange.
Frances, rebelle (Dieu est mort !), dans Libération
Essai : Camille Claudel, une mise au tombeau.

Plus besoin de lobotomie, cette chirurgie barbare, la pharmacopée prend le relais :
Consommateurs de psychotropes, les femmes en majorité.
Psychotropes, anxiolytiques : une étude de l'Assurance Maladie.

Illustration trouvée chez Lisa Congdon.

vendredi 16 août 2013

Deux bouses publicitaires estivales !

Invictus : Le nouveau jus de Paco Rabanne sous le signe de l'épique (SIC) selon la presse économique qui n'émet jamais la moindre critique. Inspiré de Ben-Hur, film péplum de 1959, donc très moderne : voici le pitch du parfum : "Inhalez les effluves de la victoire Invictus (redondant, si je puis me permettre) : sensations submergeantes et valeurs majuscules, l'extase et la dépendance, cette odeur fraîche et sensuelle offre à la virilité un cadre moderne". Voyons si nous sommes "submergées de valeurs majuscules" :



La virilité, c'est moderne ? On en lacèrerait l'écran d'être ainsi "submergées" dans la surpuissance virile ! Débauche de superlatifs. J'espère que vous avez noté le regard du mâle qui se choisit une favorite dans le troupeau des femelles consentantes, toutes voiles gonflées (tu peux mettre les ventilateurs sur la position maxi, coco ?), qui attendent avec impatience qu'il les honore de son bâton de berger, métaphoriquement montré dans le film !

LIENS : Challenges et Invictus

Vous vous souvenez sûrement avoir vu sur vos écrans la pub bollywoodienne, images saturées en rouge, Uma Thurman maquillée à la truelle, le mec en face d'elle au bord de l'explosion apoplectique qui dit "You mean sex, right, Uma ?" alors qu'elle a dit "I love Schweppes", et bien, le sequel est dessous ! Ça ne s'arrange vraiment pas : j'espère qu'elle a été bien payée pour se mettre en position gynécologique, tout ça pour vendre un soda chimique !

Des femmes offertes aux mâles, éternellement subjuguées et soumises, ainsi fonctionnent les structures patriarcales de la société, dont cet assommoir culturel qu'est l'industrie publicitaire. 



Pour avoir une idée de la façon (à peine satirique) dont se concoctent les pubs attrape-couillon, entre l'image du produit à vendre, un casque audio Seinnheiser Momentum black comme celui-ci

et l'affiche qui sera finalement retenue, avec, entre les deux, le débrief de la réunion des "créatifs" (on ne rit pas !) suivre ce lien édifiant : "Petite leçon de sexisme ordinaire".

La pub nous prend vraiment pour des andouilles.

jeudi 8 août 2013

Harcèlement de rue - Comment réagir ?

Nous avons toutes été confrontées à ces beaufs hétéros et à leurs appels, insultes ou propositions indécentes dans la rue : cela s'appelle du harcèlement de rue. Le sous-texte de ces comportements, c'est de réaffirmer que les femmes ne sont pas légitimes dans l'espace public : selon eux, et la société qui cautionne, il appartient aux mâles, et toute femme qui s'y aventure prend ses risques et s'expose à toutes sortes d'inconvénients, elle n'aurait donc aucune raison de se plaindre puisque c'est sa faute. J'ai trouvé cette vignette sur un site féministe : je la trouve didactique sur l'attitude à adopter face à ces comportements inciviques, aussi la voici, traduite.



D'abord et avant toute chose, EVALUEZ LA SITUATION :
Si vous vous sentez en insécurité, ignorez le harceleur, fuyez ou appelez à l'aide.

Si vous décidez d'affronter le harceleur :
1- Usez d'un langage corporel fort ;
Regardez le harceleur dans les yeux
Parlez d'une voix forte et claire ;
Mains sur les hanches, épaules rejetées en arrière, jamais de sourire ;
Projetez  votre confiance en vous (même si vous ne l'êtes pas tout à fait) ;

2- Soyez directe
Nommez le comportement de votre harceleur et dites que c'est inacceptable ;
Au lieu de dire "Excusez-moi", "Je suis désolée", ou S'il vous plaît", formules à proscrire, dites de façon directe "STOP, arrêtez ça !" ;
Ne jurez pas et ne perdez pas votre sang froid, évitez l'escalade de la situation ;

3Mettez vous en avant
N'entrez pas dans un dialogue avec les harceleurs, n'essayez pas de les raisonner, et ne vous sentez pas obligée de répondre à leurs questions ;
C'est vous qui décidez quand vous avez terminé, c'est vous qui décidez du moment de votre succès.

Exemple : - Hé, la chaudasse, où est-ce que tu vas ?
- Dis donc, me crier dessus depuis ta voiture est du harcèlement ! Je n'aime pas ça, personne n'aime ça ! STOP. Arrête ça ! 

Source : Stop Street Harassement

Les harceleurs sont des lâches, ils ne sont pas si gaillards que ça quand ils trouvent une opposition, cela les surprend, c'est tellement rare : en général, ils s'en vont exercer leurs mauvais traitements plus loin. L'assertivité, la confiance en soi, ça se travaille ; ne rasez pas les murs, personne ne doit vous dicter votre conduite, personne n'a le droit de vous mettre en danger ni de vous menacer. Et n'hésitez pas à appeler au secours, ni à déposer une plainte si vous estimez que les harceleurs ont dépassé les bornes -définies par vous. C'est une agression commise par des lâches.

vendredi 2 août 2013

Notre Dame des Landes et autres liens militants (actualisé)




Pour l'abandon définitif du projet d'aéroport, week-end à Notre Dame des Landes les 3 et 4 août : le programme des deux jours est  ICI au format PDF.

Notez également pour celleux qui sont en vacances et veulent / peuvent rester à NDDL, qu'une semaine pour la libération animale se tiendra du 5 au 11 août 2013.

Lien vers la présentation de la semaine.




Oui, parce que, en gros à NDDL, il y a deux sociologies : les natifs du lieu,  agriculteurs-éleveurs, conventionnels hors-sol pour certains, et des zadistes, les autres habitants de la ZAD (Zone à défendre), refusants, militants alternatifs, plutôt jeunes et citadins qui sont arrivés par solidarité, choix de vie, choix d'expérimenter autre chose, et qui sont là depuis moins longtemps. Ce texte rapporte les difficultés de s'installer pour les nouveau arrivants. D'autant que tous ne mangent pas la même chose et ne font surtout pas la fête autour des mêmes plats ! Cet article publié sur La Terre d'Abord dit les difficultés à porter des valeurs de libération animale dans un contexte d'élevage, dans une région agricole. Vivre sur la ZAD est fait de compromis.

Lien vers la présentation de la semaine.

Actualisation 4/8/13 : Quelques photos prise dans la journée sur le site des Ardillères :

















Une excellente nouvelle : l'activisme et la solidarité pour faire libérer Amina, la Femen tunisienne, ont marché : elle est libre depuis Jeudi 1er août, bien que restant inculpée.
Lien vers l'article de l'Express.

Photo ci-dessous du Facebook de Lina Ben Mhenni, Tunisian Girl. N'oublions pas les deux Pussy Riot enfermées dans un camp en Sibérie. On peut signer chez Amnesty International.