mardi 22 février 2011

Sans offenser le genre humain

Sans offenser le genre humain * et puisque je vais passer une journée au Salon International de l'Agriculture (SIA) Paris Porte de Versailles, côté défense des intérêts de toutes les vaches-à-traire exploitées et parasitées, et des poules pondeuses esclaves encagées, voici quelques maternités animales et quelques bébés non humains :



 



Ce petit veau Charolais, je l'ai rencontré au Space ; ça ne se voit pas précisément sur la photo, mais il n'est pas blanc : il a réellement des poils irisés tirant sur l'argent, ce qui fait qu'il brillait à la lumière des spotlights !



L'amour est un comportement qui a été inventé et mis au point par l'Evolution, amélioré et affiné en permanence pour nous permettre d'élever nos petits.

Nous ne sommes pas si différents : comme disait Darwin qui utilisait un vocabulaire que les vétos modernes considèrent comme éhontément "anthropomorphe", voici deux enfants qui jouent ensemble.



J'ai trouvé ce paragraphe dans le livre de Jonathan Safran Foer Eating animals (ou Faut-il manger les animaux en français) que je suis en train de lire :
"Des technologies de guerre ont été littéralement et systématiquement appliquées à la pêche industrielle. Radars, écho-sondes (utilisés en leur temps pour localiser les sous-marins ennemis), systèmes de navigation électronique développés par la Marine, et dans la dernière décennie du Vingtième Siècle des satellites GPS qui donnent aux pêcheurs des capacités sans précédent d'identifier et localiser les lieux poissonneux. Des images des températures océaniques générées par satellites sont utilisées pour détecter les bancs de poissons".  
Nous ne leur laissons vraiment aucune chance.
Ses descriptions de thons et autres gros poissons (sans oublier les autres, remontés par tonnes dans des chaluts et qui se "noient" à l'air libre) se tordant de douleur car remontés à la gaffe plantée dans le crâne, laissent à penser que, sur ces abattoirs flottants que sont les navires de pêche et les thoniers senneurs,  travaillent quelques sociopathes sadiques relevant au minimum de la psychiatrie lourde ! C'est la guerre contre tous et contre la nature : dans le dernier demi-siècle, 90 % de la ressource des océans de la planète a été détruite.

La guerre continue par d'autres moyens : les thoniers et autres bateaux-usines bretons et boulonnais vont pêcher avec l'Armée française à bord pour répliquer aux attaques des pirates au large des côtes somaliennes. Les Européens achètent en toute légalité des autorisations de pêche aux états africains qui les leur vendent. (Ces états ont quelquefois à leur tête des tyrans redoutables qui se fichent de leur peuple comme de leur première paire de chaussettes). Mais les méthodes de pêche des somaliens et celles de européens ne sont pas les mêmes ; pendant que les somaliens pratiquent une pêche vivrière avec des petits filets, les européens arrivent avec des filets de plusieurs kilomètres et des bateaux-usines congélateurs ! Donc la piraterie somalienne serait bien une réponse à l'exploitation de leurs eaux par les européens.

Autrement, vous pouvez aussi aller faire un tour sur les blogs de dessin de blogueuses aussi talentueuses que Insolente Veggie (qu'on ne présente plus), Veggie Poulette et Anicée.

Autre lien : Rapport Agrimonde : une étude de l'INRA

* Sans offenser le genre humain : Essai philosophique d'Elizabeth de Fontenay - Albin Michel

Crédit photos : CIWF, HS US et IFAW

6 commentaires:

  1. Excellent ton petit film!
    Je suis gaga devant de telles images.

    Mon com vient de s'effacer alors que j'avais un peu développé mes pensées printanières sur les mésanges à têtes bleues ou têtes noires de mon jardin...
    J'en ferai un billet sur mon blog...

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  2. J'irai lire ton billet sur les mésanges charbonnières et bleues avec plaisir ! J'en ai aussi sur ma terrasse (où elles viennent prendre des bains), en ville. Elles sont juste adorables.

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  3. On est (presque) toutes atteintes de gagatisme devant tous ces animaux
    superbes : au SIA, ils sont d'une patience devant les exigences des flots de gens qui déferlent et qui veulent absolument les caresser ! J'en ai souffert pour eux. A côté de mon stand qui se trouvait au pavillon volaille, il y avait une oie incroyable qui se faisait photographier par le public en
    prenant la pose !

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  4. Tu as dû souffrir au SIA :( Tous ces animaux parqués, ça fout l'angoisse. A moindre échelle, j'ai été invitée il y a trois ans à la foire de ma ville voisine ... voir tous ces animaux circonscrits dans un espace artificiel et réduit m'a fait jurer de ne plus jamais y mettre les pieds.

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  5. @ Héloïse : oui, mais malgré le confinement et la promiscuité avec la foule, ce sont des animaux de concours qui sont bichonnés. Ce qui me dévaste le plus, c'est la condition misérables des animaux élevés hors-sol et la façon dont on les traite tout au long de leur vie et dans les abattoirs, ce que ne montre pas le SIA. Ceci dit, tu as raison, les marchés aux bestiaux et les foires ont mauvaise réputation à juste titre, car généralement les animaux y sont traités de façon inhumaine.

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